Economie

Le climat impacte fortement l’assurance habitation

Le début de l’année 2017 l’a encore démontré avec la hausse généralisée à 2, 5 % en moyenne du prix d’une assurance habitation. Les assureurs l’avaient pressenti depuis 2015 lorsque l’augmentation déjà en cours avait atteint un niveau important sur l’année (+3 %). En cause, la fréquence et le nombre de catastrophes naturelles, tous deux en hausse ces dernières années. Ainsi entre 2011 et 2016, la hausse du prix des contrats d’assurance habitation a atteint 27 % à comparer avec les 6 % d’inflation en cours.

Hausse des tarifs assureurs

Le climat et les catastrophes climatiques influent donc sur les tarifs d’une assurance habitation. En matière de garanties face à ce type de sinistre, souscrire une formule multirisque habitation (MRH) est inutile. Par exemple, chez MAAF le contrat le plus basique (« initial ») couvre les dégâts causés par une catastrophe naturelle. Il convient cependant de différencier catastrophe et aléas naturels, car les formules basiques ne couvrent pas les dommages causés par une tempête de neige, de grêle, une avalanche ou encore une inondation. Il convient ainsi à l’assuré de bien lire le chapitre options et garanties de son contrat.

Alors que les assureurs craignent que les catastrophes soient de plus en plus fréquentes suite à l’avancée du réchauffement climatique, nombreuses sont les compagnies à tenter de mettre à jour leur politique de souscription, leur approche tarifaire et leurs méthodes déployées pour pallier à ces dépenses surnommées dans le jargon « charge climatique », en augmentation constante depuis 6 ans.

Assurance habitation : une hausse variable selon les assureurs

Alors que le coût d’une souscription d’un contrat d’assurance habitation est en augmentation pour toutes les compagnies, les assureurs fondés sur une approche mutualiste laissent plus de répits à leur clientèle. Une situation logique quant à la nature des portefeuilles gérés par ces compagnies, en comparaison avec les compagnies avec agents généraux.

Ces derniers dénombrent généralement plus de clients qui possèdent une maison ou un appartement spacieux, alors que les mutualistes sont très présents sur les logements de petite surface en ville. Ainsi le montant des indemnisations après une catastrophe naturelle ou tout autre sinistre est souvent différent du fait de la nature des biens couverts.

La hausse du prix des contrats se fait donc moins ressentir par les clients des compagnies mutualistes. Quant à ceux qui viennent de souscrire chez une compagnie avec agents généraux, mais ne sont pas sûrs de leur choix, ils ont encore une marche de manœuvre pour changer de contrat.

L’impact de la loi Hamon

En effet depuis 2015 et l’instauration de la sur la loi consommation, il existe de nouvelles règles en la matière destinées à rendre plus flexible les procédures de résiliation d’un contrat d’assurance MRH, voiture, etc. Ainsi, un assuré peut désormais changer d’assureur facilement pendant la première année de son contrat. Mais cette modification n’a eu que très peu d’impact dans les faits. D’après l’AFP, le taux de résiliation chez les compagnies avec agents généraux a augmenté de 0,8 % depuis cette nouvelle loi.

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Comment les assureurs surmontent-ils la charge climatique ?

Outre la hausse du prix des contrats, les compagnies tentent d’innover et de revoir les méthodes en place pour pouvoir surmonter le coût de la charge climatique, donnée variable et impondérable sur laquelle ils ne peuvent pas jouer. Parmi les pistes de réflexion en cours : l’intensification de la prévention, une sophistication de la tarification du risque tempête, l’utilisation de la réassurance pour le cumul des sinistres ou encore le recours au géocodage pour mieux évaluer les expositions du portefeuille client.

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