Politique

Qui sont les frondeurs REM ?

Coup dur pour le parti du président Emmanuel Macron. Une trentaine d’adhérents contestent la validité des statuts du parti devant la justice. Ils dénoncent plusieurs problèmes, notamment un manque de démocratie internet et un vice de forme. Qui sont ces frondeurs ?

Le problème initial

C’est Le Parisien qui dimanche a révélé qu’une trentaine de militants de La République en marche ! (REM) a déposé un recours devant le tribunal de grande instance de Créteil pour contester les statuts de leur parti.

Les militants concernés estiment qu’ils n’ont pas été prévenus à temps pour le vote des nouveaux statuts de la REM. Le vote doit se tenir entre le 23 et le 30 juillet, et ils n’en ont été informés que le 8 juillet. Or, d’après les statuts du mouvement, on peut lire qu’une « convocation un mois à l’avance » doit être envoyée. Ce délai peut passer à 15 jours « en cas d’urgence », une urgence motivée par le conseil d’administration, « ce qui n’a pas été le cas » d’après les mécontents.

D’autres contestations

D’après les sites d’informations, les requérants espèrent en réalité avec cette action en justice, repousser l’assemblée générale lors de laquelle seront adoptés les nouveaux statuts. Cela leur permettrait de « mener un grand débat national qui permette à la REM de construire de véritables statuts démocratiques ».

En effet, les prochains statuts ne conviennent pas à cette trentaine d’adhérents qui se trouvent cantonner à « un rôle de supporteur et [exclus] de la gouvernance, aussi bien locale que nationale ».

Ces statuts prévoient que 25 % du Conseil national du parti sera tiré au sort parmi les adhérents qui auront déposé leur candidature. Si c’est une première pour un parti politique, d’autres déplorent que ce taux ne soit pas de 50 %. D’autant plus que les 75 % restants seront désignés ou membres de droit. Rémi Bouton, marcheur à l’origine de la fronde explique : « Adhérent d’En marche, je ne serais jamais appelé à élire un représentant ou un candidat. À ce stade, la REM se propose d’être le parti le moins démocratique de France ». Dans leur communiqué, les frondeurs, désignés par le nom de collectif « la Démocratie En Marche », dénoncent aussi un « verrouillage de la gouvernance, qui révèle une certaine défiance vis-à-vis des adhérents et apparaît en contradiction avec les valeurs de la REM ».

Pour le moment, la direction du parti choisit de calmer le jeu : « Il y aura toujours des mécontents, c’est la vie normale des organisations », tente ainsi de temporisé Bariza Khiari, déléguée nationale REM.

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