Avec des chiffres 2016 publiés par le Syndicat national de la communication directe, de la data à la logistique (SNCD) en demi-teinte, l’email est-il toujours un canal porteur pour les professionnels ?
Des envois de mails moins nombreux
Le Syndicat national de la communication directe, de la data à la logistique (SNCD) a publié fin mars 2017 les chiffres de l’emailing pour l’année 2016 sur le sol français. Ceux-ci permettent tout d’abord de voir que le nombre total de courriels commerciaux a atteint 131 milliards dans l’Hexagone. Un chiffre qui enregistre donc une hausse de +1,55% par rapport à l’année 2015, mais qui reste en deçà de ceux de 2013 où l’on avait alors comptabilisé 133 milliards de mails commerciaux. En effet, si la progression a été constante jusqu’en 2013, les trois années suivantes ont suivi le chemin inverse.
On pourrait donc se féliciter que la courbe connaisse enfin une inversion de tendance. Toutefois, le diable se cachant dans les détails, on constate à y regarder de plus près que le nombre moyen de courriels publicitaires que chaque internaute français a reçu par jour dans sa boîte mail est toujours en baisse. Ainsi, alors qu’en 2015 il était 7,89, il n’est plus que de 7,54 en 2016. En clair, si les chiffres globaux 2016 sont à la hausse, c’est uniquement grâce au fait qu’un plus grand nombre de personnes ont reçu des mails publicitaires.
Des bases vérifiées, des envois ciblés
Si l’on s’en tient uniquement aux chiffres, on serait en droit d’être pessimiste quant à l’avenir de l’emailing, alors que c’est tout le contraire. En effet, il est impossible de comparer les chiffres de 2013 à ceux d’aujourd’hui pour de multiples raisons. La première d’entre elles est que la façon de lire les messages a bien évolué avec la prépondérance du mobile en 2017, un phénomène encore confidentiel il y a seulement quatre ans. En effet, selon une personne sur deux en France préfère consulter ses mails commerciaux sur son mobile.
De plus, les boutiques en ligne, les entreprises du web et les marques qui s’appuient sur l’emailing pour communiquer et doper leurs ventes ont beaucoup changé leur façon de faire. Fini les envois massifs de milliers de mails avec une base vérifiée après coup. Désormais, les professionnels passent au préalable par une phase de vérification d’adresse mail pour se débarrasser des courriels mal orthographiés ou comportant une erreur. De plus, les bases mails sont désormais nettement plus segmentées, ce qui permet d’identifier plus finement un groupe cible susceptible d’être plus réceptif au message envoyé.