Après les débats passionnés sur l’aide médicale à mourir, c’est au tour de la procréation médicalement assistée de faire la une. En France, la question suscite de vives réactions autant chez les partisans de la PMA pour toutes les femmes que chez les opposants. Le débat est pourtant fondamental et l’Assemblée va se pencher sur ce projet de loi sur la bioéthique comme prévu.
L’ouverture de la PMA pour toutes les femmes
Le 12 juin 2019, Édouard Philippe confirme que le projet de loi sur la bioéthique sera examiné fin septembre à l’Assemblée. Un report de date qui a été nécessaire en raison du calendrier parlementaire très chargé. En attendant, les débats seront ouverts notamment sur la question d’étendre la PMA à toutes les femmes. Ce 18 juin 2019, le Premier ministre fait appel à une forme de débat serein et sérieux sur le projet de loi. Maintes fois promises et plusieurs fois repoussées, la procréation médicalement assistée, la PMA représente pour beaucoup de couples stériles d’avoir recours à un tiers donneur. Ce serait donc une solution très attendue par les couples de femmes. Fin avril, un sondage à révéler que 2 Français sur 3 étaient favorables à cette mesure. Pour Agnès Buzyn, ministre de la Santé, la PMA devrait même être remboursée, car le manque de moyens est le principal frein de cette initiative.
L’exclusion de la loi sur la fin de vie
L’aide médicale à mourir est au cœur des débats les plus passionnés ces deux derniers mois. Plusieurs dossiers, dont celui de Lambert, ont de nouveau été réexaminés. Même si de nombreux députés LREM souhaitent légiférer sur la fin de vie, l’épineuse question a été exclue de la loi bioéthique qui sera présentée fin juillet en conseil des ministres. Autrement dit, la proposition de loi qui devrait permettre aux malades en fin de vie de « mourir dans la dignité » devra attendre 2020. Les députés sont prêts pour le débat parlementaire et les fervents défenseurs du projet de loi estiment que le plus tôt sera le mieux. Ils comptent d’ailleurs réveiller le projet de loi dès la fin de l’examen de la loi sur la bioéthique.