Economie

Innover et partager les connaissances pour lutter contre le COVID-19 en Europe

Pour trouver des solutions durables à la pandémie de COVID-19 en Europe, l’UE est attendue sur le terrain de l’innovation, que ce soit en matière de soins de santé, de prévention, de collaboration et de partage des connaissances entre les gouvernements, les institutions, les chercheurs et les organisations. Une approche paneuropéenne pour faire face à la crise est essentielle si l’on veut que les systèmes de santé trouvent des solutions aux défis uniques posés par la pandémie sur le long terme car, comme le répètent les épidémiologistes, il va falloir « apprendre à vivre avec le virus ».

L’Institut européen d’innovation et de technologie de la Santé (EIT Santé), qui joue un rôle de premier plan dans l’accélération de la modernisation des systèmes de santé européens, a réagi à la pandémie de coronavirus en réorientant ses projets existants, avec une enveloppe de 6 millions d’euros. Présent dans 25 pays, l’EIT Santé soutient la communauté européenne dans sa réponse au COVID-19 par le biais de nouvelles initiatives, de recherches et d’essais cliniques.

Rattraper le retard européen dans la collecte des données

Pour construire une réponse paneuropéenne à la crise, l’EIT Santé s’efforce d’utiliser les plateformes de collaboration déjà existantes dont il dispose avec ses projets de communautés de la connaissance et de l’innovation (CCI). Après un examen des activités des CCI, l’IET Santé a constaté que 30 % des projets seront fortement touchés par la crise.

Au cours des dernières années, l’IET a créé une communauté de 150 organisations. Universités, prestataires de soins de santé,  incubateurs, clusters, villes modèles, organisations du secteur public… ces instituts s’avèrent particulièrement utiles pour coordonner la réponse au COVID-19 en Europe. Jan Phillip-Beck, directeur général de l’IET dans le domaine de la santé, explique : « L’IET Santé couvre un grand nombre de secteurs différents qui sont désormais essentiels pour faire deux choses. D’une part, répondre à la crise immédiatement et s’y attaquer sur le terrain, en fournissant de bons soins aux personnes et aux patients sur place, mais, d’autre part, ils contribueront également à trouver une réponse à moyen et long terme ».

Aujourd’hui, l’effort de recherche européen se concentre sur l’après-confinement, mais pas seulement. Si tout espoir de vaccin n’est pas perdu, l’arsenal scientifique semble plutôt s’orienter vers la prévention et la gestion future des pandémies qui risquent de se multiplier. L’apprentissage paneuropéen sera déterminant à moyen et long terme, et en particulier dans le domaine de la gestion des données pour une meilleure prévision des impacts sur la santé publique.

La Commission européenne a lancé une plateforme de données autour du COVID-19 pour « rattraper l’énorme retard européen en matière de collecte des données », comme le notent nos confrères de http://www.parlorama.eu/. L’objectif est d’orienter les décisions politiques dans le cadre du déconfinement et de la relance de l’activité économique.

L’initiative de la « réaction rapide »

La stratégie d’urgence de l’UE, par le biais de l’EIT Santé, a été de lancer la production du premier prototype de test rapide du Covid-19, avec un arsenal juridique prêt pour accélérer l’approbation réglementaire. Cela signifie que la validation clinique commencera dans les trois semaines suivant l’approbation, ce qui rendra la production et la validation clinique très rapides.

L’IET Santé a également lancé une initiative de « réaction rapide » qui soutient des activités susceptibles d’avoir un impact en 2020 dans des domaines du diagnostic et des tests, comme la biologie et la pharmacologie.

François Berger, qui pilote le projet Nano DX COVID-19 sélectionné par l’EIT Santé, explique : « Notre défi est d’améliorer le diagnostic et le pronostic des infections par COVID-19. Il s’agit d’un goulot d’étranglement bioclinique très important pour la détection du virus chez les patients asymptomatiques. Nous devons parvenir à une immunité protectrice, et pour cela, les tests classiques ne sont pas vraiment efficaces ».

La solution proposée par le projet Nano DX COVID-19 est une technologie immuno-chromatographique de nouvelle génération qui combine les tests classiques sur papier avec des nanorobots, du silicone et un test de biais protéomique. Utilisant le sang et la salive, ce test devrait permettre de détecter l’infection virale. Cette technologie est compatible avec la gestion des patients au point de service et comprend également l’intégration des soins à l’échelle mondiale avec une garantie sur la confidentialité des données collectées.

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