Economie

Vivarte : un démantèlement annoncé

Le groupe français Vivarte, qui possède entre autres les marques Minelli, Naf Naf ou encore André, présente aujourd’hui son plan d’action pour redresser sa situation financière catastrophique. Que va-t-il se passer ?

Une situation critique

Les syndicats et représentants du personnel de Vivarte ont appelé les salariés à deux rassemblements devant le siège du groupe spécialisé dans l’habillement français, à Paris. À 14 h, Patrick Puy, PDG du groupe, présentera son plan d’action qui devrait permettre d’enrayer la situation critique que vit actuellement Vivarte dont la dette atteint 1,3 milliard d’euros.

En novembre dernier, Vivarte confirmait la fermeture de 132 magasins La Halle aux chaussures et l’identité de potentiels repreneurs pour Kookaï, Pataugas et Chevignon qui avaient alors été mis en vente. Cependant, La Halle aux vêtements, André et Vivarte Services ont depuis été convoqués en comité central d’entreprises et CE extraordinaire les 24 et 25 janvier, ce qui a poussé les syndicats à réagir.

Jean-Louis Alfred, CFDT, explique : « Tous ces comités, prévus sur deux jours, préfigurent l’annonce d’un plan de sauvegarde de l’emploi que l’on pense massif ». Ajoutant : « En 2016 : 2 000 emplois supprimés et des marques vendues. En 2017 : vente d’autres marques avec nouveau plan de sauvegarde de l’emploi qui promet de supprimer encore 2 000 emplois ».

Les craintes principales touchent La Halle aux chaussures qui emploient près de 4 000 salariés, mais aussi La Halle aux vêtements qui compte environ 4 100 employés et a déjà subi une lourde restructuration. Karim Cheboub, de la CGT, explique que l’annonce de ces CE a été un choc pour tous, car « après la perte de 250 magasins et de 1 500 salariés sur 2015 et 2016, on ne pensait pas que les nouvelles annonces concerneraient La Halle aux vêtements ».

Les solutions ?

Patrick Puy pourrait choisir de fusionner les deux Halles, ce qui entrainerait la suppression des emplois administratifs en doublon. Michel Peyraga (CFTC) précise : « sans Pataugas, Chevignon et Kookaï et avec une baisse d’activité conséquente aux fermetures de La Halle, il y aura moins de brassage au niveau du dépôt, moins de besoins en termes de manutention »

Au début du mois de janvier, Europe 1 a dévoilé que la cession de l’enseigne emblématique de Vivarte, André, serait également très probable.

Les syndicats s’attendent à un démantèlement du groupe et présenteront leur plan alternatif aujourd’hui. À noter enfin que Vivarte a touché 44 millions d’euros de l’État depuis 2014, dont 14 millions en 2016 au titre du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE).

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