Politique

Une primaire pour le PS ?

Le PS va-t-il être contraint d’organiser une primaire pour la présidentielle de 2017 ? Peut-être puisque 3 adhérents ont porté plainte auprès du TGI de Paris, arguant que les statuts du parti l’obligent à en organiser une.

Dans le règlement du PS

Des adhérents attentifs comptent bien faire respecter les règles au Parti socialiste. S’il n’est pas rare de voir un parti politique s’affranchirent de certains points de leur règlement intérieur, de temps en temps ceux-ci sont rappelés à qui voudraient les oublier. C’est le cas pour le PS qui fait face à la plainte de trois de ses adhérents.

Dans le texte, l’organisation d’une primaire au sein du PS semble obligatoire. Le chapitre 3 et plus particulièrement les chapitres 5.3.1, 5.3.2 et 5.3.3 énoncent ainsi : « Le candidat à la présidence de la République est désigné au travers de Primaires citoyennes ouvertes à l’ensemble des citoyens adhérant aux valeurs de la République et de la gauche et co-organisées par les formations politiques de gauche qui souhaitent y participer » et « Au moins un an avant l’élection présidentielle, le Conseil national fixe le calendrier et les modalités d’organisation des Primaires. » Des alinéas qui laissent peu de place au doute.

Même si le Président de la République sortant est socialiste et souhaite se représenter en vue d’obtenir un nouveau mandat, il a l’obligation de participer à une primaire. Du côté des républicains, ce cas de figure fait déjà l’objet d’un texte dans les statuts du parti, « Il n’est pas organisé de primaire lorsque le président de la République est issu du Mouvement et candidat pour un second mandat ».

Un parti qui fait la sourde oreille ?

Du côté des adhérents, il semblerait qu’à plusieurs reprises ils se soient adressés à Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, sans obtenir de réponses claires. Yassir Hammoud, l’un des trois plaignants, expliquait dans la presse il y a quelques jours : « Dans le contexte politique actuel, la primaire est notre seule chance de pouvoir l’emporter l’année prochaine ». Son avocat ajoutait : « La violation délibérée des statuts, le retard dans le calendrier, le silence méprisant à tous les courriers, tout concourt à considérer que se poursuit une stratégie d’enterrement des primaires qui pourtant constituent une triple exigence statutaire démocratique et citoyenne » ?

La question de la primaire sera justement évoquée lors d’un Conseil national du parti prévu le 18 juin.

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